subs. fém.
I. Arch. Moulure dont le profil est formé de deux courbes en sens inverse présentant une partie convexe.
Les figures 1247 et 1248 représentent deux sortes de doucine et le moyen de les tracer géométriquement: elles sont le plus souvent tracées à la main, afin d'accentuer le galbe, surtout quand elles ont un tarabiscot ou un gorget (Voy. ces mots) qui les détache du champ.
Fig. 1249. Doucine avec tarabiscot.
Fig. 1250. Tracé d'une courbe en S ou d'une doucine.
II. Men. On donne aussi le nom de doucine à l'outil qui sert à les pousser sur les pièces d'un travail qui en est orné. Les outils à doucine de petite dimension ont la lumière dégorgeant sur le bois ; mais pour celles un peu larges, il est préférable d'incliner le fer en dehors pour dégorger le copeau dans la main gauche. Le fer étant incliné de celte façon présente plus de tranchant au bois et cherche moins à fuir, surtout si la doucine a beaucoup de relief.
Fig. 1251. Doucine dégorgeant dans la main.
Les doucines larges ont quelquefois la lumière en dessus. Dans ces sortes d'outils, les oreillons de la lumière qui arrêtent le coin sont souvent remplacés par une platine en fer encastrée dans les jours de l'outil ; le copeau a par ce moyen toute la largeur de la lumière pour en sortir.
Fig. 1252. Coupe d'une doucine dégorgeant au-dessus.
Pour avoir plus de force pour les pousser, les doucines larges sont quelquefois munies de poignées. Fig. 1253.
Les doucines à baguette sont celles avec lesquelles on pousse ces deux moulures ensemble ; le fer en est le plus souvent en deux parties, dont l'une pour la doucine et l'autre pour la baguette et le tarabiscot qui les détache ; ils sont ainsi plus faciles à affûter. Le fer de la doucine doit creuser un peu celui de la baguette pour ne pas laisser de bavure entre eux.
Fig. 1254. Doucine à baguette vue par le bout de derrière.
Mise à jour 2019-01-04