subs. masc.
Outil à fût dont se servent les ébénistes, les charpentiers et les menuisiers. C'est une sorte de rabot étroit dont le fer coupe dans toute la largeur du fût ; il sert à faire les feuillures et les élégis. Le fer a deux entailles sur les deux côtés de sa partie supérieure pour entrer dans la lumière du fût. Fig. 1783.
Le Guillaume debout est fait de même, mais le fer a moins de pente que dans le précédent, afin de moins éclater le bois. Il sert à finir les travaux soignés.
Le Guillaume à navette, qui sert pour les travaux circulaires, a les deux côtés cintrés. Fig. 1786.
Le Guillaume cintré, qui sert au même usage, a sa semelle plus ou moins cintrée suivant le cintre que l'on a à façonner.
Le Guillaume à araser les lames de persiennes (fig. 1787), qui est employé à cet usage, est muni d'un tranche-fil placé en avant du fer. Il a pour but de trancher les fibres de bois, et aide en même temps à l'empêcher de fuir. Le plat du fer est incliné du côté opposé au bois afin de dégorger les copeaux du côté de la main gauche ; le fût de l'outil est souvent muni d'une poignée pour faciliter son emploi.
Le Guillaume à plates-bandes est fait de même ; il a en plus un conduit ou guide, mobile ou non ; il sert à pousser les plates-bandes au pourtour des panneaux ou autres travaux semblables.
Le Guillaume de coté est celui dont le fer est placé perpendiculairement à la semelle ; il est incliné sur le plat et présente son tranchant sur le côté. Il sert à élargir les rainures ou à nettoyer les côtés des élégis. Cet outil est peu employé maintenant ; il est remplacé par celui représenté par la figure 1788, qui se pousse tenu aplat, c'est-à-dire sur le côté et qui présente au bois un tranchant aussi vif que les autres outils à fût.
Les maçons et les tailleurs de pierre font usage de Guillaumes, de formes presque semblables, pour le ravalement des moulures ou des parties unies qu'ils ont à faire sur le plâtre ou sur la pierre ; ces Guillaumes ne diffèrent de ceux du menuisier que par le fer qui est placé à une extrémité, à l'aide de vis, tandis que l'autre est percée d'une entaille pour la main ; les semelles en sont carrées, rondes, creuses ou à mouchet-tes, etc., suivant les besoins.
Mise à jour 2019-01-04