Languette

subs. fém.

I. Espèce de tenon continu que l'on réserve sur le champ d'une planche pour joindre celle-ci à une autre dans laquelle on a pratiqué une rainure.

Fig. 1927. Les languettes des joints ordinaires sont à deux arasements; elles ont environ 0^m,01 de saillie et comme épaisseur un peu moins que le tiers de l'épaisseur du bois. Elles se poussent ordinairement avec la languette du bouvet à joindre. (Voy. bouvet.)

Les languettes a un arasement portent le nom de languettes batardes. Les panneaux à glace et panneaux arasés, les contre-marches, etc., sont assemblés à languettes batardes. Fig. 1927 bis.

Ces languettes se font au feuilleret, au bouvet de deux pièces ou au guillaume (Voy. ces mots) ; elles se font dans le cas d'un assemblage sur angle lorsqu'on veut obtenir une languette plus résistante ou éviter un joint. La rainure est faite à une distance égale à l'épaisseur du bois restant à côté de la languette.

Fig. 1928. Languette batarde désassemblée.

Fig. 1929. Assemblage d'angle à languette batarde.

On donne le nom de fausse languette à une tringle de bois rapportée dans les rainures symétriques pratiquées dans les deux planches que l'on veut joindre ; ces rainures sont poussées assez profondément pour que l'assemblage soit solide.

Ce moyen est employé pour les joints de forte épaisseur ou pour réunir différentes pièces d'un travail. Fig. 1929 A.

Fig. 1930. La même, désassemblée.

PRIX : (Voy. arrêt, assemblage, feuillure.)

II. On donne le nom de languette à diverses cloisons dont on se sert dans la construction des cheminées. Ces cloisons sont construites en briques :

Languette de refend, celle qui sépare deux tuyaux ;

Languette, cloison en briques ou plâtre pigeonné dont on fait le coffre d'une cheminée depuis le manteau jusqu'au-dessus du comble.

Languette rampante, celle qui, depuis le plafond jusqu'au manteau, forme le rampant d'un tuyau.

III. Séparation en pierre dure faite à chaque étage dans une fosse d'aisance.

IV. Cloison en maçonnerie établie sur le milieu d'un puits mitoyen pour empêcher la communication d'une propriété à l'autre.