Lien

subs. masc.

I. Charp. Pièce de bois droite ou cintrée placée obliquement dans l'angle formé par deux pièces de charpente, telles qu'un poteau et une sablière. Fig. 1951.

On donne le nom de lien aux contre-fiches qui, dans un comble, réunissent le poinçon et les arbaléiriers. Fig. 1952.

D'une façon générale, on donne le nom de lien à toute petite pièce de charpente qui se place obliquement dans l'angle formé par deux grandes pièces pour en consolider l'assemblage.

On donne également le nom de lien aux pièces métalliques, déformés variées, employées fréquemment dans la charpente, et qui ont pour but d'exercer une pression dans un seul sens.

Fig. 1953. Liens serrant des madriers appliqués les uns sur les autres. Dans l'exemple A, la pression s'exerce par la bride b, dans les yeux de laquelle passent les bouts taraudés des branches qui sont saisies par des écrous garnis de leurs rondelles.

Dans l'exemple B, les branches du lien sont prolongées par une bande arrondie qui a pour but de prévenir la rupture dans les coudes, toujours à craindre dans les ferrements plats opérant de fortes pressions.

c. Bride vue à plat.

Ces liens sont employés, concurremment avec les frettes, pour maintenir les assemblages à embrèvement des arbalétriers, des fermes en charpente sur leurs tirants. Leur direction doit toujours être perpendiculaire à la face de l'arbalétrier.

Fig. 1954. Liens employés pour serrer des pièces de bois qui se croisent à angles droits ; selon le cas, on met un seul lien, comme dans l'exemple A, ou deux, comme dans l'exemple B, employés en sens inverse, et produisant la pression réciproque dans le même sens. Pour ces liens, point n'est besoin de brides; il suffit que les écrous posent sur de larges rondelles.

Il arrive aussi que, dans un comble, on remplace le blochet par un lien en fer, comme dans l'exemple 1955, dont la figure 1956 donne le détail à plus grande échelle.

On appelle liens guitares les pièces de bois qui, dans les guitares (voy. ce mot), dessinent les arêtes formées par la rencontre des surfaces suivant lesquelles sont gabariés le cintre de la baie et les aisseliers (ou liens) qui soutiennent la saillie du toit. Fig. 1957.

Ces liens guitares, qui ne sont en réalité que des aisseliers, sont assemblés aux poteaux de la baie ; ils portent sur un embrèvement au-dessus duquel les poteaux sont déjoutés ou élégis sur toute leur hauteur.

Les projections des liens guitares sont obtenues de la même manière que celles des pièces courbes des fermes arètières dans les combles à surfaces cylindriques intérieures.