Linçoir

subs. masc.

Charp. Pièce d'un plancher A, dans laquelle viennent s'assembler les solives au-dessus d'une baie; les linçoirs sont éloignés des murs de 0^m,13 à 0^m,16 environ et remplacent la lambourde. (Voy. ce mot.)

Fig. 1992. Linçoir recevant les solives au-dessus d'une baie.

C'est légalement dans le linçoir B que s'assemblent les extrémités des chevrons et des solives, au droit des lucarnes ou des tuyaux de cheminées. Fig. 1993.

Les chevrons interrompus à cause des ouvertures établies dans les combles ou dans les voûtes sont soutenus par des linçoirs, qui s'assemblent dans les chevrons non interrompus.

La figure 1994 donne la projection verticale d'un lattis de comble en chevron dans lequel sont deux ouvertures ; la figure 1995 est la herse de ce lattis.

L'ouverture abcd est destinée au passage d'une souche de cheminée ; les linçoirs A, B ont leurs faces internes verticales pour s'appliquer contre les parements également verticaux du tuyau de cheminée.

Dans la deuxième ouverture, vxyz, destinée à l'accès du jour et de l'air, les deux faces de chaque linçoir C, D, sont perpendiculaires aux plans du toit.

La figure 1996 est la projection verticale d'un lattis de toit, dans lequel a été ménagée une ouverture cylindrique verticale. La figure 1997, projection horizontale, pour le passage d'un tuyau de cheminée cylindrique.

Comme le montre la figure 1998, les linçoirs A, B reçoivent, sur leurs faces externes, les assemblages des chevrons interrompus; et, sur leurs faces internes, ils sont gabariés suivant la courbure de la surface cylindrique dont ils embrassent chacun un quart du développement; les deux autres quarts de ce développement sont embrassés par deux bouts de chevron a, b assemblés dans les linçoirs, et dont les faces internes sont également gabariées suivant la surface cylindrique de l'ouverture.

La disposition reste la même si l'axe d'ouverture cylindrique est horizontal au lieu d'être vertical ; de même pour les ouvertures coniques, ainsi que le montre la figure 1999.

La figure 2000 montre la projection verticale et la figure 2001 la projection horizontale d'un dôme sphérique, dans lequel sont percées différentes ouvertures rondes en A, B, C, D et des ouvertures rectangulaires en E, F sur des positions différentes. L'ouverture E est oblique par rapport aux chevrons ; elle a ses parois internes verticales ; l'ouverture F est dirigée horizontalement.

La figure 2000, qu'un chevron sépare en deux parties, montre, d'un côté AB, l'élévation de l'extérieur de la coupole et, de l'autre AC, la coupe par le plan de projection verticale qui laisse voir l'intérieur.

Dans les toits coniques, la disposition des linçoirs se fait de la même façon. Pour la construction des lucarnes, les linçoirs remplissent le même office, ainsi que le montrent les figures 2002, 2003, 2004, qui donnent le plan, l'élévation et la coupe d'une lucarne en saillie sur la façade d'un bâtiment établie sur plan carré.