subs. fém.
Cavité pratiquée au moyen d'un bedâne dans le sens de la longueur et sur l'épaisseur d'une pièce de bois ou de métal pour recevoir le tenon d'une autre pièce qui s'assemble avec la première.
Les mortaises ont, en creux, la forme et les dimensions du tenon qui doit s'y loger; elles ont le plus souvent un tiers de l'épaisseur du bois ou du métal. Fig. 2536. Mortaise de traverse haute a épaulement biais.
Fig. 2536. Mortaise pour traverse milieu ne traversant pas le battant.
Les mortaises se font ordinairement sur les battants; celles qui ne traversent pas doivent toujours avoir un peu plus de profondeur que la longueur du tenon afin de ne pas empêcher le joint d'approcher. Les deux longs côtés de la mortaise qui répondent à la largeur du tenon doivent toujours être dirigés parallèlement au fil du bois. Les parois intérieures y de la mortaise, contre lesquelles s'appliquent les joues y' du tenon, sont aussi nommées joues de la mortaise. On donne également le nom de joues ou de jouées de la mortaise aux épaisseurs de bois y" comprises de chaque côté entre la mortaise et la face de parement qui lui répond. Fig. 2537.
Quand l'assemblage à tenon et mortaise des deux pièces de bois est taillé, ajouté et mis en joint, on le traverse par une cheville. (Voy. ce mot.)
La cheville de charpente est cylindrique; elle a un diamètre égal au quart de l'épaisseur du tenon et des jouées. Le trou dans lequel doit être chassé la cheville, et qui traverse le tenon et les deux jouées de la mortaise, est percé avec une tarière au tiers de la longueur du tenon à partir de sa racine, afin que la résistance du bois de fil sur lequel elle peut faire effort dans le tenon soit à peu près égale à celle que lui opposent les bords des jouées de la mortaise.
Dans les ateliers pourvus de machines, les mortaises sont faites mécaniquement par un outil spécial appelé mortaiseuse, dont il existe différents systèmes.
PRIX : Voy. assemblage.
Mise à jour 2019-01-04