Gouge

subs. fém.

Ciseau dont la lame et le tranchant sont cintrés d'un côté et bombés de l'autre ; suivant leur courbure, on distingue les gouges creuses et les gouges plates. Comme les ciseaux, elles sont aciérées sur une face, ou sont le plus souvent en acier fondu ; elles se fabriquent de largeurs différentes.

Elles servent à faire les entailles circulaires, les parties de moulures que l'on ne peut faire à l'outil, ainsi qu'aux ragréages de toutes sortes. Fig. 1736.

En ébénisterie, on se sert de grandes gouges ou de petites gouges, selon le travail de refouillement que l'on a à exécuter. Fig. 1737, 1738.

Le tranchant d'une gouge s'affûte carré ou circulaire, suivant son usage.

Les gouges dont se servent les charpenliers sont de deux sortes : 1° la gouge en fer (fig. 1739) dont on se sert pour amorcer les trous à percer avec une tarière. Son tranchant est courbé dans les deux sens; 2° la gouge de charpentier qui sert à faire des trous arrondis peu profonds et aussi à faire des cannelures; sa forme se rapproche beaucoup de la gouge ordinaire; c'est une lame demi-circulaire avec manche en bois sur lequel on frappe avec le maillet. Fig. 1740.

Celles des sculpteurs sur bois sont à double biseau; ils emploient aussi pour les refouillements des gouges qui sont coudées en forme de cuillère et qui sont chargées d'aller travailler dans des fonds de moulures ou d'ornements. Fig. 1741.