Latte

subs. fém.

Morceau de bois de chêne ou de châtaignier, long et peu épais, fendu suivant le fil du bois et ayant communément 7 à 8 millimètres d'épaisseur sur 3 ou 4 centimètres de large et 1^m,30 de longueur.

Les lattes servent dans les constructions à faire les lattis des pans de bois et des planchers pour retenir les plâtres ou autres enduits; clouées sur les chevrons d'un toit, elles servent à poser les tuiles. (Voy. lattis.) Les lattes sont clouées par le couvreur au moyen d'un marteau ayant un bout carré pour frapper et, de l'autre, un tranchant dont on se sert pour les couper à la longueur exacte qui convient à leur portée sur quatre chevrons.

Dans quelques départements, les lattes sont en sapin débité à la scie de long; elles sont plus fortes, ce qui permet d'écarter davantage les chevrons.

Les lattes sont clouées par cours horizontaux et écartées entre elles de milieu en milieu du tiers de la hauteur des tuiles dont on fait usage, ou plutôt de la hauteur du pureau qu'on leur donne.

Fig. 1937. Lattes supportant des tuiles plates.

Les lattes sont clouées [sur quatre chevrons qui, pour cela, sont espacés de quatre à la latte; elles sont posées en liaison, c'est-à-dire que leurs extrémités ne se trouvent pas sur un même chevron, mais à peu près également distribuées entre tous.

Les lattes en sapin doivent être d'un plus fort équarrissage que les lattes en chêne.

Parmi les diverses sortes de lattes, on distingue :

Latte carrée, à laquelle on attache les tuiles de couverture.

Latte à ardoise, plus large que la précédente, et qui prend aussi le nom de volige.

Latte blanche tirée de l'aubier, et servant au lattis de plafonnage.

Latte de frisage, dont se servent les treillageurs.

L'action de poser des lattes se nomme un lattage.

On appelle chanlatte, la latte clouée au bord du chevron qui a pour but de donner, au premier rang de tuiles, la même pente qu'aux autres rangs.