subs. fém.
Ensemble d'organes combinés pour transmettre une force ou un mouvement.
Les machines sont mises en mouvement par un moteur naturel, tel que le vent, une chute d'eau, etc., ou par des moteurs,artificiels, tels que : machines à vapeur, moteurs à gaz, etc.
Les machines-outils sont actuellement très employées pour le travail du bois; les principales sont les scies circulaires et a ruban, les raboteuses, les dégauchisseuses, les mortaiseuses, les tenonneuses, la toupie, etc. (Voy. chacun de ces mots.)
L'emploi de la machine dans les travaux de menuiserie a incontestablement diminué le nombre de bras qui étaient auparavant affectés à ces travaux; mais, d'un autre côté, les machines ont permis de produire davantage et à meilleur marché et par conséquent d'étendre et d'augmenter la consommation. Du reste, l'introduction de la machine-outil dans le travail du bois a été la conséquence inéluctable du perfectionnement de l'outillage et de la nécessité d'une production hâtive et peu coûteuse. A mesure que les générations deviennent plus instruites, elles doivent abandonner à l'outil mécanique les travaux inférieurs et se réserver ceux d'un ordre plus élevé.
Si les mortaises se font mécaniquement ainsi que les moulures, si l'on rabote et dégauchit les planches par des procédés mécaniques, les hommes qui jusqu'à ce jour étaient réservés à ces travaux peuvent se consacrer aux opérations qui ne sauraient être faites mécaniquement.
Le préjudice causé par la présence de la machine dans la production peut donc être compensé d'abord par la plus grande extension donnée aux travaux, ensuite par la valeur plus grande accordée au travail de l'ouvrier, désormais réservé aux travaux plus artistiques et plus rémunérateurs.
Il résulte de cela que le niveau des connaissances techniques, exigibles pour faire un bon ouvrier, s'est considérablement relevé et que tout homme, qu'il soit menuisier, ébéniste ou charpentier, qui veut faire bonne figure dans l'un de ces métiers ne peut plus se contenter d'être initié aux travaux ordinaires. Il lui devient de plus en plus indispensable de joindre à la pratique manuelle des études assez avancées aussi bien sur la construction que sur le dessin ou sur les styles.
A l'ouvrier ainsi préparé, la machine ne fait qu'une concurrence presque insignifiante, parce qu'elle ne lui enlève que les travaux pénibles ou ceux auxquels son intelligence ne trouvait pas l'emploi.
Mise à jour 2019-01-04