Lumière

subs. fém.

Lumière : Coupe longitudinale d'un rabot laissant voir un des oreillons qui servent à maintenir le coin.Ouverture pratiquée dans le fût d'un outil à travailler le bois pour y placer le fer et faciliter la sortie des copeaux. Sur la semelle de l'outil, l'ouverture de la lumière, à partir du tranchant du fer, ne doit pas excéder de beaucoup l'épaisseur du copeau.

Pour les outils à corroyer le bois, tels que varlope, rabot, etc., et pour les gros outils de moulures, la lumière dégorge le copeau sur le dessus de l'outil; pour les bouvets, outils de moulures ou autres de petites dimensions, la lumière dégorge sur le côté droit ou gauche, suivant l'inclinaison que l'on donne au plat du fer dans le sens de sa largeur.

Fig. 2228. Coupe longitudinale d'un rabot laissant voir un des oreillons qui servent à maintenir le coin.

Certains outils qui doivent faire profiter de toute la largeur de la lumière restant entre les deux joues sont faits en deux morceaux sur l'épaisseur, pour faciliter la sortie du copeau et le percement de la lumière. Chacun des morceaux porte une partie de la lumière. Ces deux morceaux sont ensuite collés ou vissés, en encastrant dans les joues une platine en fer qui remplace les oreillons.

La pente ou inclinaison à donner à la partie de la lumière qui reçoit le fer varie d'environ 45 à 50 degrés. Plus le fer est incliné, plus il fait d'éclats, mais l'outil est moins dur à pousser; on y remédie au moyen d'un contre-fer. (Voy. ce mot.)

Pentes de lumières d'outilsLa figure 2229 indique trois procédés donnant des pentes différentes ; les pentes de 45 degrés sont, pour comparaison, indiquées en traits ponctués. Dans le premier cas A, la hauteur de l'outil est divisée en 12 parties, dont 11 seulement sont portées sur la semelle, ce qui donne une pente de plus de 45 degrés.

Dans le deuxième cas B, la hauteur est divisée en trois parties. Un triangle équilatéral construit sur chacune des parties extrêmes, et en sens contraire, détermine les deux sommets par lesquels doit passer la ligne de pente, plus relevée que dans le premier tracé. Ces deux pentes sont employées pour les outils à contre-fer.

La troisième figure C donne une pente encore moins inclinée et qui peut être employée pour les outils sans contre-fer, tels que les outils de moulures. Pour obtenir cette pente, on trace une circonférence dont on divise le diamètre en trois parties égales. Des points extrêmes du diamètre, avec un rayon égal à l'une des parties, on décrit des arcs qui coupent la circonférence en sens contraire; ces points d'intersection donnent la direction de la ligne de pente.

Pour le guillaume de bout et outils du même genre, cette pente peut encore être redressée et atteindre 60 degrés environ.

Mise à jour 2019-01-04


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