subs. masc.
I. Maç. Outil composé d'une lame de fer arrondie placée à l'extrémité d'un long manche en bois coudé et dont on se sert pour remuer la chaux et le mortier.
II. Men. Outil à fût de 0m,055 à 0m,070 de large et de 0m,070 à 0m,080 de hauteur sur 0m,23 à 0m,25 de long. Fig. 3501.
Il ne diffère de la varlope et du rifflard que par la longueur (Voy. varlope.)
Le rabot se compose des pièces suivantes : le fût qui est percé d'un trou appelé lumière dans lequel passent le fer et le contrefer serré par un coin. Le contrefer est placé à environ 0m,001 du tranchant.
Une lumière qui est percée environ au milieu de la longueur du fût reçoit le fer tranchant et son contrefer ; ils y sont maintenus dans une position inclinée par un coin qui se serre contre les oreillons pratiqués sur les côtés de la lumière. (Voy. ce mot.)
La pente du fer est de un peu plus de 45 degrés ; c'est ordinairement l'épaisseur du fer que l'on diminue du côté de la semelle (table ou dessous de l'outil) qui donne cette différence. L'ouverture de la lumière sur cette face en avant du fer ne doit pas dépasser d'un demi-millimètre sur le dessus ; elle doit être suffisamment évasée pour faciliter la sortie des copeaux.
Les rabots se font en charme, en cormier ou autres bois durs ; ils sont parfois munis d'une poignée.
Ils servent à replanir, c'est-à-dire à donner le dernier fini à un travail avant de le racler et de le poncer, en enlevant les éclats que les outils précédents peuvent y avoir produits.
Le rabot sert aussi à blanchir les bois qui n'ont pas besoin d'être corroyés. On lui donne alors plus de fer, mais le plus souvent on se sert d'un autre rabot que l'on réserve à cet usage et que l'on appelle rabot à dégrossir.
Indépendamment du rabot à dégrossir et du rabot à replanir, les menuisiers emploient d'autres rabots qui ne diffèrent des précédents que par la forme de la table, et auxquels ils donnent ordinairement les noms du travail auquel ils sont employés.
Le rabot à élégir (fig. 3502) sert à faire les élégis, à nettoyer les feuillures, etc.
Le rabot rond (fig. 3503 et 3504) sert à faire les gorges, les corroyages creux, etc.
Le rabot creux ou grosse mouchette (fig. 3505) sert pour les ouvrages convexes : il ne diffère du précédent que par la semelle qui est creuse. Dans certains cas, on arrondit ou on creuse une varlope afin d'avoir plus de force.
Le rabot cintré (fig. 3506) sert au corroyage des courbes ; il peut aussi se faire à semelle concave. Fig. 3507.
Les rabots ronds, creux et cintrés se font suivant les courbes à exécuter. Les menuisiers doivent du reste en avoir un assortiment.
Le rabot à dent ne diffère du rabot à replanir que par la position du fer qui est presque vertical et par un peu moins de longueur du fût. Fig. 3508.
Le fer du rabot à dent est bretté, sur la planche ou dessus, de cannelures triangulaires qui, par l'allongement du biseau, lui donnent un tranchant dentelé. Fig. 3509.
C'est de cette forme du fer que cet outil prend le nom de rabot à dents.
On s'en sert particulièrement pour dresser dans tous les sens les bois corroyés qui doivent être plaqués, ainsi que ceux qui doivent être collés à plats-joints.
D'autres rabots sont également employés pour le travail du bois ; ils portent le nom du travail auquel ils sont destinés.
Fig. 3510, 3511. Rabot à platebandes.
Fig. 3512. Rabot à rainer.
Fig. 3513. Rabot à élégir.
Fig. 3514. Rabot à semelle.
Mise à jour 2019-01-04