subs. masc.
Charp. Pièce de bois plus ou moins forte que l'on pose provisoirement pour soutenir les terres d'une fouille (voy. blindage), réparer des murs, des planchers, des voûtes en mauvais état ou reprendre une construction ou une de ses parties en sous-œuvre.
Les pieds des étais sont taillés en fausse-coupe peu prononcée sur les deux faces parallèles aux murs afin de pouvoir les raidir avec la pièce, c'est-à-dire rapprocher leurs pieds du pied du mur à étayer ; une cale en forme de coin, placée sous l'extrémité inférieure de chaque étai, quelquefois fixée par des rappointis, sert à en assurer la stabilité et à empêcher tout glissement. Fig. 1470.
Le bois préférable pour les étais est le sapin.
Quand on a à étayer un mur en mauvais état, on peut doubler les étais, qui ne doivent jamais être parallèlement placés. On moise alors entre les deux pièces. Fig. 1471. (Voy. devanture, saillie, étaiement, chevalement.)
Il faut avoir grand soin, quand on étaye un mur en mauvais état, de glisser lentement l'étai sur sa semelle au moyen d'un levier ou d'une pince en fer et de se garder de frapper l'étai avec une masse quelconque fer ou bois, ce qui donnerait des secousses et pourrait amener le brusque écroulement du mur à étayer. Si le terrain sur lequel reposent les pieds des étais n'a pas la résistance voulue, il faut creuser jusqu'à ce que l'on ait rencontré un terrain qui, par sa compacité, offre une fermeté suffisante pour servir d'appui à l'étai.
Mise à jour 2019-01-04