adj.
Arch. Un des cinq ordres d'architecture ; il est caractérisé par les volutes en forme de bandes enroulées qui ornent son chapiteau et sont placées sous le tailloir. Dans l'ordre ionique ancien, ces volutes n'existent que sur la face de devant et sur celle de derrière et sont reliées entre elles sur les côtés par des balustres ou coussinets. (Voy. ces mots.) Dans l'ordre ionique moderne, les quatre faces sont ornées de volutes qui se relient dans les angles. (Voy. volute.)
L'ordre ionique est plus élégant, moins trapu et plus délicat que le dorique ; il est moins riche que le corinthien.
Fig. 1228. Elévation du piédestal, de la colonne et de l'entablement de l'ordre ionique.
Le fût de la colonne est uni ou orné de cannelures demi-circulaires séparées par des filets ; la corniche de l'entablement est ornée de denticules.
Les proportions des diverses parties de l'ordre ionique, dont le module ou demi-diamètre au bas de la colonne est divisé en 18 parties ou minutes sont les suivantes :
Piédestal, 6 modules divisés comme il suit : base, 9 parties ; dé, 5 modules ; corniche, 9 parties.
Colonne, 18 modules ; base, 1 module ; fût, 16 modules et 3 parties ; chapiteau, 15 parties.
Entablement, 4 modules et 9 parties : architrave, 1 module et 4 parties 1/2 ; frise 1 module et 9 parties ; corniche, 1 module et 13 parties 1/2.
La salle de la corniche de l'entablement sur le nu de la frise est de 1 module et 13 parties ; et ce nu est le même pour la face inférieure de l'architrave et la partie supérieure du fût de la colonne qui, à cet endroit a 1 module et 12 parties de diamètre.
Le socle de la base de la colonne et le dé du piédestal ont une largeur de 2 modules et 14 parties ; la corniche du piédestal saillit de 10 parties et la base de 8.
Dans les chapiteaux ioniques de l'école attique, les volutes qui forment angles sont gracieusement reliées par une courbe infléchie ; cette disposition persiste dans les monuments de l'Ionie.
La figure 1829 montre un chapiteau ionique, dont les colonnes sont cannelées et enveloppées de branches de lauriers. L'exemple que nous donnons provient du château de Bussy-Rabutin, qui date du XVIIe siècle.
Mise à jour 2019-01-04