Clou

subs. masc.

Clous métalliquesTige ou cheville de métal le plus souvent en fer façonné en pointe quadrangulaire ou conique à une de ses extrémités et se terminant par une tête à l'autre extrémité.

On lui donne aussi le nom de pointe.

Les clous servent à réunir et à maintenir ensemble plusieur pièces de menuiserie ou de charpente.

Ils servent aussi à fixer différents ouvrages sur les murs tels que lambris, moulures, etc.

Les clous doivent être en fer doux et pouvoir se redresser quand ils se tordent.

La pointe doit en être bien effilée et la tête sans bavures.

La variété des clous est très grande. Ceux fabriqués avec du fil de fer prennent le nom de clous-d'épingle.

Les plus employés en menuiserie sont :

Les clous à tête plate. Fig. 859.

Les clous à tête perdue ou tête d'homme.

Fig. 860. L'extrémité de la tige ou dessous de la tête de ces clous est marquée de quelques stries pour les maintenir quand ils sont enfoncés.

Les clous sans tête ou pointes à placage. Fig. 811.

Les clous à tête plate sont employés pour les menuiseries peu soignées et qui doivent avoir de la solidité ; ils sont spécialement utilisés par les emballeurs à la fabrication des caisses d'emballage.

Les clous se fabriquent de diverses longueurs ; les plus employés sont ceux de deux à huit centimètres ; au dessus de quinze centimètres, ils prennent le nom de broches.

Les clous à tête d'homme s'emploient pour des travaux qui demandent plus de soin. La forme de leur tête permet de les repousser au-delà de la surface du bois à l'aide d'un chasse-clous. (Voy. ce mot)

On fait disparaître en le bouchant avec du mastic le trou laissé par leur passage.

Les longueurs employées sont les mêmes que celles des clous à tête plate.

Les clous sans tête ou pointes à placage sont très fins et longs de 1 à 2 centimètres ; ces clous ne servent que pour pointer le placage quand on le colle ; ils sont recourbés dessus et retirés quand on sort la pièce plaquée de dessous les presses. N'ayant pas de tête, ils ne laissent aucune trace sur le placage.

Fig. 862. Clou à plancher, dont se sert le charpentier : le clou a une longueur de 0m100 à 0m135.

Fig. 863. Clou à parquet.

Fig. 864. Clou à tête ronde.

Fig. 865. Clou à patte percée qui sert à fixer les pièces de bois les unes contre les autres.

Fig. 866. Clou à patte servant par le talon a soutenir une pièce que l'on ne veut pas fixer.

Fig. 867. Clou à patte à crochet, servant à fixer les bois contre les murs.

Nous n'avons donné là que les clous dont l'emploi est le plus fréquent ; nous pouvons indiquer encore, sans prétendre citer toutes les variétés :

Le clou barbelé, dont la tête est garnie d'aspérités ayant pour but d'empêcher le clou de sortir de son trou ;

Le clou à penture, à tête méplate, demi-ronde, quadrangulaire ou losangée.

Le clou à bateau dont on se sert pour fixer les huisseries dans les maçonneries ;

Le clou à latter avec lequel on fixe les lattes sur lesquelles se font les plafonnages ;

Le clou d'ardoise, avec lequel on fixe les ardoises sur le voligeage ; la tête en est plate très mince ;

Le clou rivé, qui se pose à la place d'une vis, au collet des pentures et des paumelles ; il n'a pas de pointe et la tête en est fraisée ou ronde ;

Le clou marinier, avec lequel on fixe les plate-bandes ;

Le clou à bâtiment, employé pour fixer en place les gros fers.

Les clous sont classés et vendus selon le poids du mille exprimé en livres ou kilogs : clou de 8 livres ou 4 kilogs., clous de 20 livres ou dix kilogs., indiquent qu'il y a mille clous pour faire 4 kilogs ou 10 kilog. On désigne aussi quelquefois les clous par le diamètre de leur tige.

Outre les clous en fer, on fabrique également des clous en cuivre dont on se sert en tapisserie et aussi pour fixer les ardoises de grandes dimensions ;

Les clous en zinc dont on se sert pour les travaux de couverture ; parmi ceux-ci on distingue :

Le clou à doublage employé pour portes de barrages ou d'écluse ;

Le clou à ardoise, servant pour les lattes ;

Le clou à panne, sorte de clou à ardoise de 0m42 de long et utilisé pour les ardoises épaisses ;

Le clou semence, long de 1 à 2 centimètres et servant à fixer les ornements en pâte ou en plâtre ; servant aussi au tapissier et à fixer les toiles destinées à être recouvertes de papier.

Les clous à tête ronde ne sont guère employés dans la menuiserie que pour clouer des plaques de ferrures.

Le clou à crochet est un clou à tête coudée qui sert à suspendre les objets ; il s'en fait de deux sortes. Dans la première, le clou est à tête et tige carrée, sans être poli (fig. 868) ; dans la deuxième, la tige est cylindrique ainsi que la tête qui est surmontée d'un bouton (fig. 869) ; ces clous sont polis et prennent le nom de gonds.

Ebén. On fabrique également des clous en cuivre, employés à divers usages. Les clous dont les tapissiers se servent pour fixer les garnitures sur les bois sont à tête ronde, unie ou à tête d'ornement.

Enfin, on fait des clous en bronze ou en fer forgé, qui servent à fixer des parties métalliques entre elles ou contre de la menuiserie, et dont la tête prend la forme de rosaces, pointes de diamants, etc.

Là encore la variété de formes que l'on peut donner à ces têtes est très grande ; notre figure 870 en montre quelques types.

Prix : menuiserie, au mètre linéaire.

Clous à bateau, posés sur huisseries, bâtis et contrebatis 0 fr. 08 (P. S.)

Posés aux lambourdes sur deux rives, 0 fr. 08.

Mise à jour 2019-01-04


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